The Anthropology back door to the web: the DRC Blog, 2018


htmlized by Bernard CLIST

Ce blog a pour objectif une lecture personnalisée des actions de recherches archéologiques que je mène en République Démocratique du Congo dans le cadre de la programmation 2018 du projet de recherches interdisciplinaires "Bantufirst". Celui-ci est financé pour cinq ans (2018-2022) par un "Consolidator's Grant" (#724275) du Conseil Européen de la Recherche obtenu par le Professeur Koen Bostoen de l'université de Gand. J'ai largement participé à la conception du volet archéologique et paléo-environnemental de ce projet européen. Voir aussi le blog de la mission 2015 du projet européen "KongoKing" pour une vision complémentaire du travail sur le terrain en RDC.

Mise à jour : 15 novembre 2018.

Début du blog ICI
Pour les objectifs de la mission : ICI.




15 novembre : On arrivera sur Kinshasa vers 18h. Près de 10 heures de roulage effectif pour 574 kilomètres. Vers Kinshasa, le ballet classique des surcharges de véhicules et des joies des dépassements. Photographie du haut, transport de charbons de bois.



15 novembre : Départ pour Kinshasa un peu après 6h30. Dans le Mayombe et dans les villages entre Boma et Matadi, régulièrement, une petite mosquée annonce la présence d'une communauté musulmane (gauche), alors que la piste de Boma à Muanda est refaite sur sa partie médiane
(droite). C'est dans les carrières utilisées pour cette réfection qu'à l'aller on a découvert à plus de 6 mètres de profondeur des pierres taillées, surtout sur quartz.






14 novembre : Matin, rangement de l'équipement de fouille, du matériel archéologiques, des restes de nourriture, puis décontraction. Nouvelle visite à la pointe de Banana et passage à la direction opérationnelle de la société Perenco et au Centre Culturel Perenco. Le tourisme se poursuivra au nord de Muanda au soit disant "village des esclaves" ou "forêt de Vuila" - sans grand intérêt - et visite de plusieurs bâtiments coloniaux belges au village de Nsiamfumu (p.ex. l'hôtel Trident). Après-midi, rangement de tous les bagages dans le véhicule en vue du départ jeudi matin pour Kinshasa.


13 novembre : 13h, fin de la fouille, toutes les tranchées sont rebouchées. 14h, présentation aux enfants de 8 à 11 ans de l'école de la société Perenco à Muanda des principes de l'archéologie, des recherches archéologiques en RDC, et des découvertes "chez eux" à Muanda. On fait circuler auprès des enfants des poteries, des perles sur coquilles, les restes osseux de poissons ... notamment. Les nombreuses questions en fin d'exposé matérialisent bien leur intérêt. Lors de la prochaine mission, un stage de fouilles d'une journée pour les enfants volontaires sera organisé. Le reste de l'après-midi est réservé au nettoyage des dernières dcouvertes archéologiques.



13 novembre : Les tranchées 2 (gauche) et 1 (droite) développe une même stratigraphie : niveau humifère noirâtre dans lequel se développe un niveau archéologique en-dessous de -30 cm (tranchée 2) ou une lentille coquillière dès la surface et épaisse de près de 40 cm (tranchée 1), suivis d'un sable stérile jaunâtre à partir de vers -40 cm. La tranchée 3, ouverte au matin et arrêtée à 13h, confirme cette succession : une concentration de tessons vers -30 cm, sable stérile en-dessous de -40 cm. La lentille coquillière était donc une accumulation détritique composée essentiellement de coquilles de Tympanotonus fuscatus, souvent de jeunes individus, posée au sol dans le village, et dont le dôme aujourd'hui dépasse en surface sur quelques mètres carrés. Autrement, l'essentiel du niveau est enfoui dans les sables à partir de -30 cm.


13 novembre : Fin de la fouille du site de Muanda 6. La tranchée 2 est utilisée pour les prélèvements pour les études de paléo-environnement : arrêtée à -1m, des prélèvements à la tarière pédologique sont réalisés de -1m à -3m tous les 10 cm, compléts par des échantillons entre la surface et 1m, soit une trentaine de prélèvements.


12 novembre : Fouilles du site de Muanda 6. La tranchée 2 est ouverte et en fin de journée stoppée à -1 mètre. La poterie est concentrée par centaines de fragments entre -20 et -50 cm, très abondante entre -40 et -50 cm. En-deçà de -50 cm plus aucun tesson. La tranchée 1, distante de 10 mètres vers le nord, voit disparaître la lentille coquillière entre -40 et -50 cm. La base de ce dépôt coquillier est ainsi à la même profondeur que la concentration d'artefacts de la tranchée 2. Enfin, les premières perles sur rondelles de coquilles (n=5), d'un diamètre de 2,5 mm, sont découvertes au tamisage entre -20 et -40 cm.


11 novembre : Fouilles du site de Muanda 6. La tranchée 1, livre des centaines de fragments de poterie au mètre carré par couche artificielle de 10 cm, et grâce à la décomposition du calcaire des coquilles de mangroves, des ossements de poissons (vertèbres, arêtes) et de petits mammifères. Demain, poursuite de la fouille de la tranchée 1, ouverture de la tranchée 2 et ouverture à l'aide de quatre villageois d'une tranchée profonde pour les prélèvements de l'étude de paléo-environnement.



11 novembre : Fouilles du site de Muanda 6. La tranchée 1, sur la photographie, est fouillée par couche artificielle de 10 cm d'épaisseur et toutes les terres sont tamisées deux fois à sec. D'abord avec un tamis dotée d'une maille de 5 mm, puis à l'aide d'un second avec une maille de 2,5 mm. La chaleur, plus de 30C à l'ombre, permet à la sueur de bien couler et donc à la poussière générée par les tamisages de coller à la peau.


11 novembre : Fouilles du site de Muanda 6. Un beau niveau d'habitat enfoui contenant une lentille de rejets coquilliers épaisse d'au moins 30 cm. Celle-ci contient des coquilles très fragmentées d'espèces de mangroves. Un premier carroyage délimite 5 tranchées à fouiller, la première installée au centre de la concentration coquillère. A partir de là, 4 autres tranchées sont prévues à 10 mètres à l'ouest, à l'est, au sud et au nord.




10 novembre : Passage au village de Bela Tshola. Arrivé à Tatshiola, nous devons recommencer la cérémonie pour les ancêtres, mais avec une variante importante (photographie du haut). Plus tard nous irons sur le site de Tess, face à Tatshiola, de l'autre côté de la vallée, site du "premier" village (photographie du bas). Probablement XIXe siècle.



10 novembre : Passage au village de Bela Tshola et prospection des plates-formes de la société Perenco. Un maximum de plate-formes (pas toutes!) sont visitées entre la lagune de Banana et Muanda. Alors que la veille on s'est arrêté à Muanda 14, ce matin nous allons des sites archéologiques Muanda 15 à Muanda 20. Muanda 17 porte des tessons épais et à fond plat. Les abondants tessons de Muanda 20 possèdent des connexions typologiques avec la poterie de Katala découverte sous ce village dans la berge. De Muanda 14 à Muanda 20, on a la plupart du temps en surface des fragments de poterie, plus rarement avec des pierres taillées sur quartz. Au village de Bela Tshola nous récupérons une collecte faite par des villageois au site de Tatshiola (photographie de gauche). Ce site était celui occupé par cette communauté avant Bela Tshola. La poterie serait donc relative à une période XIXe-XXe siècles. Pour partir pour Tatshiola, nous devons nous prêter à la cérémonie Woyo pour se concilier les ancêtres (photographie de droite).



9 novembre : Prospection sur les axes routiers sud, de Muanda à la lagune de Banana. Les parcelles cultivées sont prospectées et les interviews des habitants aux champs sont de peu d'intérêt. Il reste les nombreuses plate-formes pétrolières "onshore" (photographies ci-dessus). Les terres originelles ont été repoussées et les déblais de ces plate-formes livrent plusieurs fois débris de poterie ou pierres taillées. Le site Muanda 13 donne dans une coupe une jolie stratigraphie avec un niveau de poterie et deux fosses (photographie de droite). Il s'agira avant de partir de prospecter d'autres plate-formes.


8 novembre : Prospection sur les axes routiers nord, de Muanda vers Cabinda. Ici, la piste du plateau menant près de Yema à la frontière de Cabinda. On va y découvrir les sites de Muanda 8 à 10. La poterie de Muanda 8 à 500 mètres de la frontière, un champ de manioc, livrera des comparaisons intéressantes avec le site de Muanda 6 mais aussi avec la poterie la plus ancienne de Katala dans les mangroves. Un embryon de séquence culturelle semble de ce fait se dessiner. Tout au long depuis l'aéroport de Muanda, prospections dans les champs, interviews des femmes dans leurs plantations et interrogations dans les villages (par exemple à Bela Tshola) pour lister les points où les habitants connaissent l'existence de concentrations de fragments de poteries.



8 novembre : Prospection sur les axes routiers nord, de Muanda vers Cabinda. Ces prospections ne sont pas suffisantes pour être représentatives des anciennes occupations. On a ainsi recourt à l'interrogation de toute personne dans son champ pour connaître l'emplacement des sites signalés par d'abondants débris de poterie. Mr C. Kabossé, travaillant son champ près du phare, nous signala une parcelle livrant beaucoup de tessons de poterie associés à des coquilles marines. La parcelle (photographie de droite) devint le site Muanda 6 où une véritable couche archéologique d'au moins 10 cm de puissance fut détectée par sondage de type "shovel pit". En effet, une poterie d'allure ancienne et jusqu'alors inconnue y était mêlée à des coquilles typiques de gastéropodes des vases de mangrove : Tympanotonus fuscatus et Thais nodosa. Une fouille y est prévue pour samedi à l'emplacement du repère laissé en place (branche plantée au centre du cliché).


8 novembre : Prospection sur les axes routiers nord, de Muanda vers Cabinda. Illustration de la prospection pédestre au long de la basse terrasse à l'arrière de la falaise côtière. Ecart d'environ 50 mètres entre les participants, marche lente, insertion dans les sachets ad hoc de tout le matériel archéologique visible, note de toute concentration. De gauche à droite, derrière l'appareil photo, B. Clist, puis S. Bigohe, C. Mambu et Isidore Nsasa au loin. Les concentrations sont plus tard géolocalisées par GPS Garmin.


8 novembre : Prospection sur les axes routiers nord, de Muanda vers Cabinda. La stratigraphie de la falaise littorale illustre parfaitement l'épaisseur du sable de couverture ainsi que la monotomie de sa végétation. On soulignera aussi l'intense sous-tirage des sables par la mer qui a déjà précipité plusieurs maisons dans l'Atlantique et fait perdre plusieurs dizaines de mètres au trait de côte. La route Muanda-Banana dans sa partie médiane est fortement abîmée par cette érosion marine.


7 novembre : Prospection dans le Parc National des Mangroves. Le retour en fin de journée fait passer le long de la berge nord de la lagune de Banana. Cela permet d'appréhender comment atteindre cette berge par la route à partir de Muanda. L'opération est programmée pour vendredi.



7 novembre : Prospection dans le Parc National des Mangroves. Les murs du village de Katala, édifiés en briques, contiennent des dizaines de fragments de poterie (gauche). Les villageois ayant collecter des fragments de poterie, il faut faire le tri entre tessons significatifs et les autres (droite). Les formes, les décors et les pâtes permettent déjà d'isoler deux styles vraisemblablement distincts dans le temps. Ces deux styles de poterie sont découverts sous le village actuel, dans les coupes de la berge. On apprendra que la poterie utilisée vers le milieu du 20e siècle venait exclusivement du village de Luango Nzambi où résidaient des potières. Quelques tessons et poteries de cette production présents dans les trois villages dans lesquels nous nous sommes arrêtés (Katala, Mbanza Seke et Mbanza Malela), illustrent en fait l'existence de trois styles : le moderne de Luango Nzambi, le vieux style A prépondérant sous les cases de Katala et quelques tessons d'un vieux style B totalement différent du précédent. Une fouille doit y être mener à bien en priorité l'année prochaine.



7 novembre : Prospection dans le Parc National des Mangroves. Le village de Mbanza Malela. Négociations pour les recherches à venir et détails architecturaux. Un socle de béton est posé, puis les murs de bambous sans fondation sont juxtaposés avant de réaliser la toiture en feuilles de palmier tressés. L'absence de fondations et le poids de l'ensemble aboutit parfois à des affaissements.


7 novembre : Prospection dans le Parc National des Mangroves. Le village de Mbanza Malela. Construit à l'aide de bambous. La collecte des palourdes ainsi que la commercialisation de leur chair aboutit à un village construit sur les coquilles de ces bivalves.


7 novembre : Prospection dans le Parc National des Mangroves. Les pirogues ont, en fin de journée, mis à la voile.


7 novembre : Prospection dans le Parc National des Mangroves. Pêcheurs de palourdes Egeria congica venant notamment de Mbanza Malela. Ils et elles plongent en apnée jusque deux à quatre mètres de fond et fouillent la vase pour en tirer quelques coquillages avant de remonter reprendre leur souffle. Leurs pirogues sont équipées de voiles.


7 novembre : Prospection dans le Parc National des Mangroves. Il ne s'agit que d'une reconnaissance d'une journée. Elle sera suivie l'année prochaine par une campagne d'un mois dans le Parc et ses environs. Ci-dessus, mise à l'eau de la pirogue de l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), et contrôle de la sécurité de base des membres de l'équipe archéologique.


6 novembre : Une forte présence militaire est sensible sur les collines au-dessus de la ville, mais cela est notamment du à l'aéroport, à la frontière toute proche avec l'Angola et à une base militaire dont l'entrée est marquée par un beau T54 de l'ère soviétique (photographie ci-dessus).



6 novembre : Prospections sur les axes routiers nord, Muanda-Cabinda. On recueille dans les champs de la poterie à dominante grise probablement assez récente (Muanda 1 à 3). Une discussion dans le village de Bela Tshola permet de conscientiser les habitants à l'existence de poterie aux alentours. D'ici à jeudi, ils rechercheront des emplacements pour nous y mener pour vérification. Sur le replat entre les collines et la plage, de nombreux tessons similaires aux sites des collines se découvrent dans les champs. Ici aussi, plusieurs discussions avec des femmes permettent de prendre rendez-vous pour jeudi.



5 novembre : Toute installation demande de penser aux repas. "Chez Maman Bernadette" à deux pas de la mission catholique remplira en partie ce rôle.



5 novembre : Près de la pointe, des vestiges abandonnés de la marine. Deux canons de 150 mm 'marine' sur leur emplacement de tir avec visée sur 180 deg. vers l'Océan Atlantique (photographie de gauche) et 'bunkers' de commande de tir (photographie de droite, au centre) et emplacement de l'ancien radar (photographie de droite, sur la droite du cliché). Il est dommage d'apprendre qu'un projet d'un port en eau profonde à Banana va détruire la pointe et donc ce site historique et naturel. Un projet d'édification d'un musée de l'armée à Kinshasa devrait se pencher sur ce souci.



5 novembre : De suite, prospection Muanda-Banana. A hauteur du port de Banana, belle vue sur sa lagune jouxtant les forêts de palétuviers ce qui permet de dresser un premier plan d'exploration des mangroves. Poursuite jusqu'au "Land's End" congolais après la base navale de Banana (photographie de gauche) pour rencontrer un lieutenant de vaisseau retraité (photographie de droite). Pour compléter cette retraite, il fournit aux visiteurs des explications sur le fonctionnement de l'embouchure du fleuve Congo et son histoire. L'équipe écoute attentivement.



5 novembre : Installation à la mission catholique (photographie de gauche), avec vue sur la plage en contrebas (photographie de droite).


5 novembre : Face à Muanda et Banana, Soyo en Angola. Des réserves de pétrole sur la droite de la photographie, l'ouest de la ville, et les bâtiments de la ville sur la gauche et vers l'est. Soyo, alors Mbanza Soyo, était le chef-lieu de la province de Soyo du temps du royaume Kongo. Dans le cadre du projet de recherches sur le royaume Kongo des fouilles à Mbanza Soyo étaient programmées (voir l'ouvrage paru récemment en août : Clist, de Maret & Bostoen éds. 2018. Une archéologie des provinces septentrionales du royaume Kongo, Archaeopress, Oxford).


5 novembre : Bienvenue au royaume des motos de Muanda.


5 novembre : Arrivée sur Muanda. Vue à partir du dernier relief avant la plaine littorale sableuse. L'objectif de la mission reste toujours la découverte et l'étude des plus vieux villages, ici au long du littoral congolais. Aucun archéologue n'a procédé à des travaux significatifs à l'ouest de Matadi. C'est dire que nous travaillons sans aucune séquence culturelle pour nous orienter. Trois espaces seront prospectés et sondés pendant les 5 jours à venir : la plaine littorale avec les axes Muanda-Cabinda et Muanda-Banana, les derniers reliefs dominant cette plaine littorale, et les collines en bordure des mangroves ou au sein de celles-ci.


5 novembre : La prospection sur des routes traversant peu de reliefs consiste dans la lecture de toutes les coupes et des carrières disponibles au long de l'axe routier. La route Boma-Muanda a vu son tronçon médian être refait récemment; de ce fait cette lecture est possible. Cinq carrières parmi celles prospectées ont livrés des pierres taillées sur quartz et silice ("Boma 1" à "Boma 5"). A Boma 1, les pierres taillêes ont été découvertes de -650 à -710 cm dans des coupe faisant près de 8 mètres de profondeur. En un point, sur une longueur d'1 mètre une concentration de pierres taillées empilées les unes sur les autres a été dégagée à -620 cm. Aucun charbons de bois aux alentours des artefacts. Au retour de Muanda, dans quelques jours, nous nous y arrêterons pour effectuer un prélèvement de terres pour la lecture des variations du paléoenvironnement. A un échantillon par 10 cm de profil, je dois m'attendre à extraire 70 échantillons! A vérifier le mode de dépôt de ce recouvrement très épais (Alluvions du fleuve? Sur le plan géologique, il s'agit d'alluvions d'âge Holocène). Pour l'instant, il existe ici la possibilité d'obtenir la lecture des variations paléoclimatiques sur environ 14.000 ans.


5 novembre : Même si globalement la piste est bonne, on peut rencontrer des ralentissements. Ci-dessus, passage d'un troupeau de zébus.


5 novembre : Départ pour Muanda et Banana à 10h, 2h30 de roulage. Ci-dessus, plantations de palmeraie dans la plaine du fleuve Congo à mi-chemin de Muanda. De rares petites collines parsèment cette plaine relativement plane.



4 novembre : Boma. Quelques vues d'anciens bâtiments dans la rue face au vieux port.



4 novembre : Boma. Du 'Guest House' vue sur le quartier colonial près du port.




4 novembre : Boma. Le 'Baobab de Stanley', car il y aurait dormi deux nuits dans son intérieur creux. A mon avis, un site touristique surfait qui flotte sur trop de folklore. Bien mieux aux alentours, digne d'une friche industrielle du XIXe siècle laissée intacte, le quartier colonial à 500 mètres de là. Dossier pouvant intéresser l'UNESCO.



Ajouté le 22 novembre : Boma. Addendum. L'église actuelle a perdu une bonne partie de son volume d'antan.



4 novembre : Boma. La première cathédrale, XIXe siècle. Une petite église pour une petite communauté.




4 novembre : Boma. Le 'palais du premier gouverneur du Congo'. Il abritera dans un proche futur une antenne de l'Institut des Musées Nationaux du Congo avec un petit musée et des objets venant de Kinshasa. Entretemps, beaucoup de rénovation scientifique et de documentation architurale à réaliser, faire sortir les familles squattant les lieux, cloturer, nettoyer les alentours, mettre en valeur les baobabs du jardin.




4 novembre : Boma. Le 'cimetière des pionniers' décrit par les autorités comme un lieu historique à visiter, dans un état déplorable.




4 novembre : Roulage vers Boma, départ à 10h. 117 km en 2h15. Installation à la mission protestante, à leur 'guest house' (photo de gauche), perché sur une colline avec vue sur le fleuve Congo (photo de droite). A 20 USD/nuit la chambre (prix négocié), c'est très bien étant donné la qualité de tous les services. Après-midi, tourisme dans Boma.




3 Novembre : Départ sur Matadi et nuit à Matadi à la mission catholique. Correct, mais à 20 USD/nuit/chambre c'est un peu cher pour les services disponibles. Le séjour à Kongo dia Vanga comme à la mission protestante de Kinkenge était à 2 USD/nuit/personne. Ci-dessus, un bon repas dans un restaurant de Matadi : poisson ou poulet, foufou, légumes. Les prix sont chers à Matadi : 5000 FC le plat.



30 Octobre - 2 Novembre : Fouilles sur les sites les plus intéressants autour de Kongo dia Vanga. Ici les travaux sur Mbanza 2.
Gauche : creusement de la dernière tranchée, celle pour les prélèvements de terre pour le paléoenvironnement.
Droite : en attendant que les ouvriers aient finis pour que je puisse effectuer les dits prélèvements, une sieste est appropriée.



30 Octobre - 2 Novembre : Fouilles sur les sites les plus intéressants autour de Kongo dia Vanga. Ici les travaux sur Mbanza 2. Les champignons irons à la cuisine ce soir, mais la poterie ne passera pas à la casserole !



30 Octobre - 2 Novembre : Fouilles sur les sites les plus intéressants autour de Kongo dia Vanga. Ici les travaux sur Mbanza 2.
Les structures 7 (gauche) et 8 (droite) sont Kay Ladio.



30 Octobre - 2 Novembre : Fouilles sur les sites les plus intéressants autour de Kongo dia Vanga. Le four 2 de Nguemba (photo du haut) en partie fouillé sous la pluie (photo du bas); Suzanne Bigohe supervise la tête protégée des entempéries par un sac plastique normalement utilisé pour y mettre les artefacts découverts.



28 - 29 Octobre : Prospections autour de Kongo dia Vanga. Ici les collines du secteur de Nguemba au sud du village (photo du haut) avec forges pour le travail du fer, pierres taillées, anciens villages du Groupe Kay Ladio, et villages plus récents. Aussi le sommet de la colline Mbanza 2 à l'ouest de Kongo dia Vanga (photo du bas) avec de très importants restes d'habitats des Ages de la Pierre, du Groupe de Ngovo, du Groupe Kay Ladio et de périodes plus récentes.



28 - 29 Octobre : Prospections autour de Kongo dia Vanga et contrôle des sites renseignés par les villageois. Ici, des sommets de Kimbala (avec pierres taillées, poterie Ngovo, haches polies), vue vers le village de Kongo dia Vanga (en haut), ou vers le village de Kimbala et ses sommets (en bas).



25 - 28 Octobre : Ma démarche est toujours de motiver la population locale pour me permettre d'identifier de nouveaux sites. Ceci allége les temps de prospections. Ainsi, le protocole est le suivant : montrer des tessons et autres vestiges archéologiques, aux femmes surtout, pour que l'on me ramène la poterie et que je juge de la pertinence d'y aller pour a) vérifier le raccord entre poterie proposée et existante sur les lieux (cas de faux sites), b) alors en prendre la position géographique par GPS, c) enfin, rémunérer l'information de 3000 à 5000 FC en fonction de l'intérêt; Ceci permet à tous les membres des familles de tenter de gagner un peu d'argent. A la suite d'un premier paiement, souvent les propositions vont crescendo comme ici, les tessons arrivant même au petit déjeuner (photo du bas, dans le seau).



25 - 27 Octobre : L'ensemble des fouilles dans le village de Kongo dia Vanga, étant donné la quantité de matériel découvert, nécessite de passer une journée complète à tout nettoyer (28 octobre) avant de commencer les fouilles aux alentours sur base de mes prospections. Au second plan, la station de lavage (avec Clément Mambu au travail), au premier plan la station de séchage et de cataloguage, tout cela sous nos fenêtres des chambres louées et surplombant la Route Nationale 1 Kinshasa-Matadi..



25 - 27 Octobre : "xxxxx ?" (connaissez-vous des concentrations de fragments de poterie?). Non. Ah bon ? Et ceci ?



25 - 27 Octobre : Fouilles des structures identifiées pendant la reconnaissance.



25 Octobre : Reconnaissance dans le village. En haut, l'ancienne maison de passage belge, aujourd'hui résidence des médecins du nouveau dispensaire.



25 Octobre : Prospection dans le village de Kongo dia Vanga. En haut, l'ancienne maison du chef de district (époque coloniale), en bas, la "place publique" vue par M. Bequaert en 1951, dans son état actuel.



25 Octobre : Reconnaissance dans le village et identification des anciennes fosses des villages successifs. En bas, la reconnaissance dans un village doit intégrer la lecture du sol pour découvrir les anciennes structures apparaissant grâce à l'érosion, et la lecture des murs des cases pouvant laisser apparaître de vieux vestiges, comme ces tessons du Groupe Kay Ladio et des noix de palme intégrés aux briques d'un mur.


24 Octobre : A Kongo dia Vanga (Nduizi aujourd'hui). Négociation en cours avec le chef du village, installés à sa boutique / bar (le chef ou "duc" est le second à partir de la gauche), pour le "droit de passage", la paye des ouvriers, le nombre d'ouvriers, les conditions d'hébergement de l'équipe.


24 Octobre : Une priorité a été de retrouver puis d'interroger les trois vieilles personnes présentes au village en 1951. Ici, une 'maman' agée de 31 ans en 1951, est interviewée à l'entrée de sa case en présence du chef de village.

En 1951, Maurits Bequaert vient à Kongo dia Vanga, fouille deux "nids de tessons" sur la "place publique" du village alors appelé Kongo dia Vanga (étude in Clist 1982) et réalise deux fouilles sur deux collines proches (étude in Lavachery 1990). Celles-ci ne livreront que du matériel lithique taillé sur quartz. Il s'agissait de revenir sur les lieux restés dans l'oubli pendant plus de 60 ans, de découvrir de nouvelles fosses dans le village, de retrouver les collines travaillées par M. Bequaert, et de prospecter intensément aux alentours. La frontière angolaise étant toute proche, les découvertes faites ici en RDC doivent illustrer ce que nous découvriront en Angola lorsque les autorisations de recherches arriveront.




23 Octobre : L'église protestante de Songololo figée dans son architecture de l'époque coloniale.



23 Octobre : Route Nationale 1 vers le village de Nduizi entre Songololo et Kenge, à environ 48 km à l'est de Matadi.
Ici, arrêt pour signatures administratives à Songololo. Des architecture contradictoires. Photo du haut, l'administration installée dans un bâtiment colonial, photo du bas, le palais de justice construit par des chinois en 2016-2017. On dormira vaille que vaille à Kenge.



22 Octobre : Grosse pluie sur Kinshasa avant le nouveau départ.



20 Octobre : L'entrée dans Kinshasa en fin d'après-midi pour deux journées administratives avant de repartir.


20 Octobre : Les aléas de la piste, crevaison (la première de la mission) à quelques petits kilomètres du carrefour vers Kimpese et du "bitume" (la RN1).


20 Octobre : Le passage du fleuve Congo au bac de Luozi. Le bac au repos en attendant la première traversée à 8h00 au départ de la berge de Luozi. Le bac qui dépend de l'Office des Routes du Congo, a été rénové en 2013 avec la contribution de la coopération belge.



20 Octobre : Le bac de Luozi. Les véhicules sont prêts pour la ruée de 8h00 (gauche). Nous sommes là (droite) et nous serons de la première rotation, car nous sommes prioritaire grâce à notre Ordre de Mission du Ministère de la Culture.



20 Octobre : Le bac de Luozi. Quelques véhicules en petite surcharge du côté Luozi, ce camion sera refusé pour la première traversée (gauche). De l'autre côté, les véhicules en attente pour Luozi le sont aussi (droite).



19 Octobre : Sur la route Kinkengue-Luozi, un arrêt pour observer des forgerons modernisés au village de Lufuku.



19 Octobre : Sur la Route Nationale Tshela-Luozi, un peu après l'embranchement de Kimbala Solele encore près de Kinkengue, la descente des contreforts du Mayombe vers la plaine de Luozi. Il faut guider le chauffeur.



19 Octobre : Une première photo avec le "mundele" et le reste de l'équipe (droite : de droite à gauche, Suzanne Bigohe de l'UNIKIN (tshirt rouge), à ses côtés Isidore Nkanu Tsasa notre chauffeur/technicien de fouilles, une institutrice, puis enfin Clément Mambu de l'IMNC. Le chien, bien sûr, n'est pas archéologue. Après le cliché, on commence à charger le véhicule (photo de gauche), sans le chien.



19 Octobre : L'école maternelle de la mission protestante vient au grand complet saluer l'équipe archéologique sur le départ. Préparation de la photo de groupe. Les institutrices sont à la manoeuvre.


19 Octobre : Préparation du départ pour rallier la mission catholique de Luozi, y dormir, pour attraper le premier bac à 8h le lendemain.
L'école maternelle de la mission protestante vient au grand complet saluer l'équipe archéologique.



12 - 19 Octobre : Kinkengue, ici l'école kimbanguiste, plus de 300 élèves en primaire et secondaire qui s'ajoutent aux plus de 1100 élèves de la mission protestante. Toutes les écoles sont sans électricité.


12 - 19 Octobre : Kinkengue, le problème de l'accès à l'eau. Matin et soir les enfants et les femmes doivent aller puiser de l'eau à l'une des trois sources des environs. Ici un exemple de la dénivelée, du village à la source, la forêt à gauche en contrebas.



12 - 19 Octobre : Gauche, Kinkengue, moment de détente dans l'un des bars du village.
Droite : Transport de clandestins ? Non, transport des ouvriers aux chantiers de Kindu et de Mantsetsi : six dans le "coffre" avec l'équipement et deux dans l'habitacle. Une fois en 2015, nous en avions dix dans le "coffre".



12 - 19 Octobre : En haut, Fouille du site de Kindu, Bernard prélève des échantillons de terre pour le paléo-environnement, tranchée 3. Le contenu de ces sacs sera analysé pour en retirer le taux de 13C, les phytolithes, les pollens et les charbons de bois. Ensemble, ces témoins nous donneront la caractérisation générale puis détaillée du couvert végétal au fil des millénaires, sur au moins 2000 ans.
En bas : Suzanne Bigohe, étudiante en 5e année de Licence d'Histoire à l'UNIKIN, me prépare les sacs pour échantillons. Les ouvriers attendent pour tout reboucher.


12 - 19 Octobre : Fouille du site de Kindu : la tranchée 1 en cours de fouille. Toutes les terres sont tamisées sur une maille de 5x5 mm. Cette tranchée avait pour but de retrouver un niveau d'habitat daté en 2015 des 13e-14e siècles. Plus bas, une nouveauté, un ensemble de niveaux de pierres taillées sur quartz. Ce que nous recherchons ici cette année, les restes du village du Groupe Kay Ladio découvert en 1951 et fouillé à nouveau en 2015, ne seront pas retrouvés.



12 - 19 Octobre : Le nouveau taille crayon de Bernard en action sur le site de Kindu (en haut) et de Mantsetsi (en bas). Oui, je sais, "private joke".



12 - 19 Octobre : Gauche : Vue générale de la tranchée 1 de Mantsetsi. La chaleur du matin en début de saison des pluies dans le Mayombe est importante. On soulignera l'utilisation par un ouvrier d'un couvre-chef original, un seau.
Droite : Nettoyage du toit de la formation de latérite sur laquelle s'est constitué le recouvrement argilo-sableux de la colline de Mantsetsi. Ici à moins 2 mètres. Outre la poterie du Groupe Kay Ladio (1900-1500 BP) jusque 40 cm de profondeur, on trouve ensuite, et c'est une nouveauté, plusieurs concentrations d'artefacts des Ages de la Pierre taillés sur quartz. La dernière, entre -190/-200 cm, dont les éclats doivent être recherchés entre les éléments de la latérite en grenaille non cimentée.



12 - 19 Octobre : Alors que toutes les terres sont tamisées comme à Kindu sur une maille de 5 mm, à Mantsetsi, face à la nature plus argileuse des parties inférieures du recouvrement, toutes les mottes restantes doivent être émiettées à la main afin d'extraire tous les petits éclats et déchets de taille sur quartz.



12 - 19 Octobre : Le fondateur de la mission suédoise (en haut) et l'église de la mission (en bas), construite en 1935.


12 - 19 Octobre : La mission protestante de Kikengue, vue de l'allée menant au cimetière des pasteurs suédois. Le bâtiment sur le côté gauche du chemin abrite un gros groupe électrogène anglais en parfait état de marche (installé vers 1950 ?). Mais tous les câbles sont "foutus". Autrement, il pourrait produire du courant pour alimenter tous les bâtiments de la mission, ceux de l'hôpital et de l'école publique (1100 élèves).



12 - 19 Octobre : Mission de Kinkengue, la maison où nous logeons, en haut, le salon devenu salle de stockage de l'équipement de fouille et salle de séchage des objets lavés quotidiennement, en bas, l'une des trois chambres utilisées.



12 - 19 Octobre : Mission de Kinkengue, la maison où nous logeons, en haut, la cuisine extérieure, en bas, la salle à manger.


12 - 19 Octobre : Mission de Kinkengue, la maison où nous logeons, à gauche, derrière le fondateur et où se trouve notre Toyota Hilux, sur la droite la maison du pasteur.


12 - 19 Octobre : La mission protestante de Kikengue, vue à partir de la maison où nous logeons, en direction de l'église, de l'école maternelle (sur la gauche),


12 Octobre : Fin de la traversée de la plaine à l'ouest de Luozi, la montée au Mayombe et vers la mission protestante de Kikengue.


12 Octobre : Fin de la traversée de la plaine à l'ouest de Luozi, apparition des premiers contreforts de la chaîne du Mayombe.



12 Octobre : La traversée de la plaine à l'ouest de Luozi.



11 Octobre : Luozi chez maman Madou, notre restaurant lorsque nous passons dans cette ville. De gauche à droite, Suzanne Bigohe, Isidore Nkanu Tsasa, Mamy Madou et Bernard Clist.


11 Octobre : Luozi, l'une des rues principales de la ville, à proximité de la mission catholique et du restaurant/hotel Madou.



11 Octobre : Luozi, quelques rues secondaires de la ville, à proximité de la mission catholique et du restaurant/hotel Madou.



11 Octobre : Luozi, la mission catholique, la maison des abbés et prêtres (en haut), et les chambres de passage (en bas).



11 Octobre : Luozi, le passage du fleuve Congo. On attend le déchargement du bac pour monter à bord et aller à Luozi.


11 Octobre : Le départ du séminaire de Kibula, photographie de groupe. La direction du séminaire et l'équipe de recherches.



7 - 10 octobre : Bernard et Papa Magnetica, un habitant du village de Kay Ladio, propriétaire en titre des terres de la "forêt de Sakuzi", présent lors des fouilles du site de Sakuzi en 1984, et qui se souvient du jeune de 26 ans à l'époque qui accompagnait un second blanc (Pierre de Maret).



7 - 10 octobre : La structure 8 telle que découverte (au-dessus), puis après la fouille de la première moitié de la fosse (en-dessous). Le contenu appartient au Groupe Kay Ladio.


7 - 10 octobre : La structure 7 telle que découverte après débroussaillage de ses alentours immédiats. Sa fouille livre une poterie proche mais différente du Groupe Kay Ladio.



7 - 10 octobre : Fouilles archéologiques sur Sakuzi. Cette colline fut étudiée une première fois en 1984 par Pierre de Maret ... et Bernard Clist.
L'analyse du matériel alors découvert était réalisée en 1988 par Olivier Gosselain. Ces travaux permirent pour la première fois de dater au radiocarbone le Groupe Kay Ladio, d'en illustrer son association avec une métallurgie du fer et à nouveaux de montrer l'association entre Groupe de Ngovo et haches sur pierre polie. Il s'agissait en 2018 de retrouver des fosses du Groupe de Ngovo et du Groupe Kay Ladio, de compléter l'échantillon de poteries, d'avoir des éléments pour de nouvelles dates, et surtout de collecter des échantillons de charbons et de terre dans ces fosses pour pratiquer une approche croisée anthracologie, palynologie, phytolithologie et chimie des sols. Cette approche devant permettre de comprendre les variations anciennes de la végétation sur cette colline et ses alentours, et l'interaction sur le temps long entre l'homme et son environnement.



7 - 10 octobre : Au-dessus, Suzanne Bigohe au travail sur la colline de la "forêt de Sakuzi" dégageant une poterie du Groupe Mbafu (13-15e siècles).
En-dessous : la colonne d'ouvriers en marche du village de Kay Ladio à la colline de Sakuzi (7 octobre).


7 octobre : Au village de Kay Ladio, fin de la négociation et après le paiement du "droit de passage", photographie de groupe.


7 octobre : Au village de Kay Ladio, négociation du "droit de passage", de la paye des ouvriers, et des horaires avec le chef du village, le chef coutumier et le représentant des ayants droits.


7 octobre : Au village de Kay Ladio, arrivée de la mission pour les nêgociations officielles.



6 octobre : Au village de Kay Ladio, informations transmises aux villageois quant à la raison de la mission. En bas, Clément Mambu (Institut des Musées Nationaux du Congo) aux commandes.


6 octobre : Près du village de Kay Ladio, vue du fleuve Congo de la berge sud.



5 octobre : Le séminaire de Kibula à l'arrivée.



5 octobre : La piste Kimpese - Kibula.



5 octobre : Petit déjeuner à 6h30. Bernard Clist, Clément Mambu et Suzanne Bigohe (en haut) ou Isidore Nkanu, Clément Mambu et Suzanne Bigohe (en bas).


5 octobre : Nuages sur Kimpese à 6h du matin.



4 octobre : Au soir, vues de Kimpese.



4 octobre : Au soir, arrivée à Kimpese, mission catholique, à l'ISTACHA. Une nuit avant de monter vers le séminaire de Kibula par la route Kimpese-Luozi.


4 octobre : Image classique de la Route Nationale 1, vers Kimpese : surcharge des camions, passagers sur les toits, relative étroitesse de la route.


4 octobre : Mbanza Ngungu, monument historique.



4 octobre : Derniers réglages au départ (au-dessus) et passage à Mbanza Ngungu pour faire viser notre ordre de mission à l'administration (en dessous).



3 octobre : De Kisantu, roulage aux villages de Mbanza Nsundi et de Kindoki où l'une de nos deux principales fouilles a eu lieu de 2012 à 2014.



2 octobre : Sortie du véhicule de la CFAO. 3 octobre : Rodage Kinshasa - Kisantu pour s'assurer qu'aucun défaut subsiste (photographies ci-dessus, Kisantu). Résultat positif. Départ programmé pour le matin du 4 octobre.



20 septembre - 2 octobre : Arrivée à Kinshasa, préparation du départ de la mission sur le Kongo Central, prise de divers rendez-vous avec les coopérations belge, française et européenne, attente de la sortie de réparation du véhicule Toyota Hilux de la société CFAO, finition de divers documents à envoyer par Internet, visite d'une exposition d'art contemporain de jeunes femmes congolaises à l'Institut français (photographies ci-dessus).

Les objectifs de cette première mission 2018 du nouveau projet "BantuFirst" dans la province du Kongo Central sont de revenir sur les sites Age du Fer Ancien et dits Néolithiques de la province et d'effectuer de nouveaux travaux à l'ouest de Matadi. Tous les sites, outre des sondages permettant d'obtenir de meilleurs séries de poterie et autres objets ainsi que de nouvelles dates 14C, font l'objet de prélèvements pour l'étude du paléo-environnement et de la paléo-économie. Enfin, des sondages profonds sont réalisés à proximité de ces sites pour prélever des terres qui feront l'objet d'une étude croisée consacrée au paléo-environnement par l'analyse des phytolithes, des pollens, des charbons de bois et du taux de 13C des sols.
Les sites Age du Fer Ancien sélectionnés consistent dans les rares gisements de plein air fouillés : Kindu et Mantsetsi au nord du fleuve Congo (travaux M. Bequart 1951 et Clist 2015), Sakuzi (travaux P. de Maret 1984) et Kongo dia Vanga (travaux M. Bequaert 1951). Sur l'ouest de Matadi, les anciennes recherches se limitent à la mission M. Bequaert de 1950-1952 [Clist, B, 1982, Etude archéologique du matériel de la mission Maurits Bequeart de 1950-1952 au Bas-Zaïre, Mémoire de Licence, Université Libre de Bruxelles] et à une mission de l'Institut des Musées Nationaux en 1986 [Kanimba Misago, 1987, Recherches archéologiques récentes au Zaïre 1986, Nsi, 1, pp. 18-21] et une date 14C [Hv-10834, Boma, Bas-Zaïre, 1870+/-105 bp].
L'examen des archives M. Bequaert documente des fouilles à l'ouest (sites de Senza Tafu, Sengati) et au sud-est de Lukula (site de Lengo), ainsi qu'au sud-est de Tshela (site de Kilenge). Rien autour de Boma ou vers le littoral hormis des prospections.
La mission Kanimba Misago découvre 23 sites, presque tous probablement du 19e siècle, et fouille en deux endroits : le village de Ngoyo (collectivité de la mer) et le village de Kivela (collectivité d'Assolonga). A l'exception de cet article dans la revue Nsi, rien d'autre de cette mission n'est connu de la littérature.

Contact : bernard.clist@gmail.com
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