Texte publié in Nouvelles de l'Archéologie, 1998, 72, pp.14-19.

De l'utilisation des listes de discussion sur Internet

Bernard Clist

99 avenue Sidi Brahim, Les Micocouliers, 06130 Grasse.
bclist@club-internet.fr - http://bclist.club.fr

  1. Objectifs de l'article.
  2. Situation de l'Internet en France.
  3. Fonction et utilité des listes de discussion.
    1. Généralités.
    2. Intitulés et thèmes des listes d'archéologie.
  4. Les archéologues français et européens sur les listes.
    1. Dix-huit listes analysées.
    2. Premières observations.
    3. Les listes de discussion dans l'Union Européenne.
  5. Les listes de discussion.
    1. Comment s'abonner se désabonner.
    2. Quelques autres fonctions.
  6. Conclusions.
  7. Addenda et corrigenda.


1.Objectifs de l'article.

L'étude qui suit a été conçue comme un aiguillon pour une meilleure utilisation des listes de discussion présentes sur Internet et spécialisées en archéologie.

Elle propose un survol de la situation globale et un éclairage édifiant sur la faible participation des archéologues européens en général, français en particulier, à l'ensemble des listes existantes. Cet état de la question étant brossé, il sera présenté des exemples de contenus des listes, leurs modalités d'abonnement / désabonnement, les lieux d'archivage électronique sur Internet.

Souvent en traitant des chiffres, j'ai nommé pour simplifier un Etat. Par exemple, par France j'entends là, bien sûr, les personnes qui se connectent à titre individuel à partir de ce pays (donc résidentes à cet instant dans cet Etat) : il n'existe jamais de dynamique étatique sur le Web, ce qui fait - entre autres choses - tout son intérêt.

2.Situation de l'Internet en France.

Il est certain que l'usage d'Internet en 1998 est sur toutes les lèvres. Pour ne prendre que quelques exemples, le ministère de la culture diffuse une Lettre d'information "spécial fête de l'Internet" (n°25, du 11 mars 1998), la Fête de l'Internet organisée obtient plusieurs heures d'antenne à la télévision (Arte notamment), le président de la République ainsi que le Premier ministre de l'actuel gouvernement développent des discours autour de ce thème, etc. Cependant, comme toujours, il existe un hiatus entre les discours et la réalité du terrain.

Une connexion à Internet passe par un poste de travail informatique, et donc par un "esprit" ou une "démarche informatique". En janvier 1998 on estime à 43% les foyers américains dotés d'un ordinateur. En France à la même date ils étaient seulement 17%. Les projections pour ce domaine sont de 23% d'équipement dans l'hexagone pour les dernières semaines de 1998, soit une augmentation sur une année de 6% du parc informatique.
Cette informatisation à domicile est nécessaire : c'est lorsqu'un chercheur utilise sans discontinuer l'outil Internet tant au domicile qu'au bureau, pour des finalités certes différentes, qu'une bonne compréhension de ce média se fait jour, et que l'usage de cet accès à l'information en temps réel à l'échelle du globe transcende le classique courrier électronique.

Cette étroite interdépendance informatique / Internet se retrouve dans les chiffres des connexions à Internet : en reprenant les mêmes sources on découvre que 18% des américains étaient abonnés à des fournisseurs d'accès Internet, soit un ratio de 43% d'internautes par rapport à la population des "informatisés". En se basant sur ces chiffres nord-américains dotés d'une forte valeur statistique, les foyers français ne seraient reliés aujourd'hui au réseau mondial que dans 7% des cas ! Encore faut-il reconnaître que ce chiffre est une valeur maximale.

Dernièrement, en juillet 1998, on estimait le nombre réel d'internautes français (utilisateurs réguliers d'Internet, tant en entreprise qu'au domicile) à 1,9 millions. Au même moment, les connectés dans le reste de l'Europe était estimé à 18 millions. Les Etats-Unis totalisaient quant à eux 62 millions d'internautes, le reste du monde se partageant quelques 29 millions de branchés à la toile mondiale (enquête NOP, 1998).

En se tournant vers le privé, on constate que seulement 18% des entreprises françaises sont connectées au Web (sondage TMO marketing, premier semestre 1998); encore faut-il faire la part des choses : les PME de moins de 10 salariés ne totalisent que 8% de connections, alors que les entreprises de plus de 500 salariés sont branchées au Web dans 81% des cas !

Le World Wide Web en quelques chiffres : Les ordinateurs dits du Top Level Domain, connectés 24h/24h au réseau, sont estimés à 29.669.611 en mars 1998. En France, ils représentent 333.306 machines.
Les sites francophones représentent en mars 1998 3,5% de l'ensemble. Quoique faible il faut souligner que leur augmentation épouse la croissance des sites Web dans leur ensemble : on est passé de "seulement" 16.000 sites francophones il y a 8 mois (dont 7.000 français; en 1996 ils n'étaient que 3.560), à 33.000 sites aujourd'hui (avril 1998)!
Outre le français, l'allemand est utilisé pour 5% des sites Internet, l'italien pour 2% et l'espagnol pour seulement 1%. L'anglais reste largement prédominant avec environ 85% des développements Internet effectués dans cette langue.

3. Fonction et utilité des listes de discussion.

Mais au fait, que sont ces listes de discussion ?

3.1. Généralités.

Internet pour simplifier se compose du courrier électronique, du réseau Gopher où se trouvent "stockés" beaucoup de fichiers et programmes, du File Transfer Protocol (FTP), de Usenet où se trouvent la presque totalité des forums de discussion, de Telnet qui permet la connectivité directe entre deux ordinateurs, et le World Wide Web, souvent confondu avec le terme Internet, qui contient les fameux "sites Internet". Pour avoir accès aux services et/ou fichiers se trouvant sur les uns ou les autres on utilise des logiciels distincts qui exécutent les commandes par le réseau mondial. Ces commandes sont envoyées en utilisant un mode d'adressage différent : par exemple, la structure d'une adresse du World Wide Web sera
http://www.machin.fr/truc.htm
alors qu'une adresse pour un courrier électronique sera
clist@worldnet.fr

Les listes de discussion, parfois appelées listes de diffusion, font partie du courrier électronique. Il s'agit de listes créées par une ou plusieurs personnes, gérées par un programme informatique particulier, et installée sur un ordinateur hôte, appelé serveur. Pour les listes d'archéologie, en général il s'agit de serveurs universitaires.

Chaque liste possède plusieurs adresses électroniques.

La première utilisée est celle de l'adresse qui permet de dialoguer avec l'ordinateur-serveur pour s'abonner et se retirer d'une liste (voir le tableau 4). Prenons l'exemple de la principale liste intitulée Arch-L. Son adresse est

listserv@postal.tamu.edu
On comprendra à la lecture de l'adresse que la liste est hébergée à l'Université du Texas aux Etats-Unis (tamu= Texas am.university).

La seconde est celle qui permet d'envoyer un message au serveur qui redistribuera le document aux abonnés de la liste. Pour la liste Arch-L il s'agit de

arch-@tamvm1.tamu.edu
L'une des erreurs les plus courantes est de confondre ces deux premières adresses.

La troisième est l'adresse du ou des propriétaires de la liste ("list-owner"), c'est-à-dire la ou les personnes qui ont eu l'idée d'initier la liste. Enfin on aura l'adresse d'un des abonnés à la liste. Le nombre d'abonnés sur les listes d'archéologie varie d'environ 100 à plus de 2.000.

On verra plus tard les modalités d'abonnement, mais on retiendra ici qu'il existe plusieurs types et sous-types de listes de discussion.

D'une part vous avez les listes actives où vous pouvez "poster" vos messages, il s'agit de la presque totalité dans notre domaine : celles-ci sont les véritables "listes de discussion".
D'autre part, vous avez des listes passives où vous ne pouvez que recevoir des messages mis en forme, il s'agit des "listes de diffusion". Un exemple, WHNEWS ou encore World Heritage News. Il s'agit d'une liste de l'UNESCO qui "diffuse" un bulletin d'information par courrier électronique aux abonnés qui se sont déclarés.

Au sein des listes de discussion, on distingue en outre, à l'instar des forums sur Usenet, des listes modérées ou non-modérées.
Les listes modérées sont simplement celles où les messages ne sont pas postés immédiatement aux abonnés. Le "list-owner" contrôlera le contenu avant de confirmer sa diffusion. Ce contrôle peut servir en fait à éditer sous un format standard la totalité des messages à poster. Un exemple concret, les "post" à la liste H-Africa qui diffuse des informations sur l'histoire africaine sont retenus pour mise en forme par le propriétaire de liste.
En aval de la diffusion, le proriétaire de liste non-modérée fera éventuellement la police quant aux messages envoyés.

A la différence des forums accessibles à tous le monde, les listes nécessitent une déclaration d'intérêt matérialisée par une recherche de la liste puis l'envoi d'une commande d'abonnement au serveur de liste. Ce simple fait permet dans la presque totalité des cas de n'avoir parmi les abonnés que des personnes motivées par les échanges d'idées et d'information.

Que peut-on dire des contenus ?

Je vais prendre ici 3 listes aux thèmes assez différenciés, Rock-Art (art rupestre), Arch-L (archéologie au sens large), et Paleoanthro (paléoanthropologie, évolution) et les intitulés des messages postés dans la journée du 14 juillet 1998 (les chiffres entre parenthèses correspondent au nombre de messages diffusés sur le thème).

Rock-art : There are 6 messages totalling 253 lines in this issue. Topics of the day: 1. Rock Art Recording Technology (4), 2. Big Jake, 3. Eagle Images.

Arch-L : There are 14 messages totalling 627 lines in this issue. Topics of the day: 1. field supervisor position, 2. Archeologist Position Open - Texas General Land Office, 3. Surface Treatment On Aboriginal Pottery (8), 4. Ian Dennis, Univ. Cardiff, Wales, 5. Cultural Resource Coordinator position at Texas Parks and Wildlife reposted, 6. Re death of Marlowe, 7. GE: Help finding scholars.

Paleoanthro : Tuesday, July 14 1998 , Volume 19 : Number 011, In this digest: 1°) Topics for my directed studies, 2°) Trace and Mark's Trip, 3°) "Race" and human evolution news (fwd), 4°) Foreign language publications, 5°) "Race" and human evolution news (fwd), 6°) Part of the Paradigm - Commonality With Animals, 7°) "Race" and human evolution news (fwd), 8°) "Race" and human evolution news (fwd), 9°) "Race" and human evolution news (fwd), 10°) Position Available , 11°) Thanks!, 12°) Butzer Reference, 13°) Foreign language publications, 14°) Thanks!, 15°) "Race" and human evolution news (fwd), 16°) Trace and Mark's Trip, 17°) "Race" and human evolution news (fwd), 18°) "Race" and human evolution news (fwd), 19°) "Race" and human evolution news (fwd), 20°) Trace and Mark's Trip, 21°) "Race" and human evolution news (fwd), 22°) "Race" and human evolution news (fwd).

On voit bien là la diversité de l'information accessible ainsi que la dynamique d'un groupe à un autre :22 messages par jour sur Paleoanthro, 6 messages par jour sur Rock-Art.

Souvent des sujets sont discutés dans les listes avant qu'une publication papier vienne sanctionner une découverte, même dans des hebdomadaires comme Science ou Nature !

3.2. Intitulés et thèmes des listes d'archéologie.

Note : Toutes les listes communiquent en anglais sauf avis contraire.

ADS-ALL : archivage digital des ressources archéologiques.
AEGEANET : archéologie de la Méditerranée orientale préclassique.
AIA-L {modérée} : archéologie et technologie. Il s'agit de la liste de l'Archaeological Institute of America. Les discussions autour de problèmes techniques et informatiques en archéologie sont plus encouragés que d'autres.
ANE : Ancient Near East. Il s'agit d'encourager le dialogue autour d'un espace géographique allant de l'Indus au Nil, et des débuts de la présence humaine jusqu'au développement de l'Islam. La liste a été générée par le Research Archives et le Computer Laboratory du Oriental Institute de l'Université de Chicago.
ANT-ARQ : anthropologie et archéologie, en langue espagnole.
ARCHAEOBOTANY qui discute de sujets de paléobotanique.
ARCH-ARCTIC : archéologie du domaine arctique.
ARCH-DE : archéologie allemande, exclusivement en langue allemande.
ARCH-L : la principale liste de discussion, archéologie des cinq continents avec cependant une prééminence pour les sujets nord-américains.
ARCH-METALS : paléo-métallurgie, discussion parfois pointue sur le thème. Il existe en archive une bibliographie sur le sujet développée par les membres de la liste.
ARCH-STUDENT : les étudiants américains en archéologie.
ARCH-THEORY : en principe sur les problèmes méthodologiques de l'archéologie européenne.
ARCHCOMP-L : liste intéressante pour suivre les développement de l'utilisation de l'informatique en archéologie. Peu de messages, mais de bon niveau. A voir avec : GISARCH (voir infra).
ARHEOLOGIE-L : archéologie en Roumanie.
ARTIFACT : en principe sur les méthodes d'études des artefacts.
ARQUEOANDINA {modérée} : liste consacrée aux débats sur l'archéologie sud-américaine.
AUSARCH-L : sur l'archéologie en Australie.
AZTLAN : liste consacrée aux études méso-américaines et précolombiennes.
BRITARCH : Archéologie des îles britanniques.
C14-L : liste axée sur la problématique du radiocarbone. On y trouve aussi des discussions sur les traitements informatiques des dates radiocarbones.
CERAMICS-L : la petite dernière au rayon archéologie, créée en février 1998. Comme son nom l'indique consacrée à tous les problèmes gravitant autour des productions céramiques.
CONSDIST {modérée} échanges entre spécialistes de la conservation des ressources culturelles.
CONSERVATION-RESEARCH : spécialisée sur les techniques de conservation de documents (au sens large).
EAAN : tournée vers l'archéologie et l'histoire de l'Asie orientale.
ETHNO-BIO : discussions sur les utilisations actuelles des plantes et des animaux à travers le monde (éléments d'ethno-archéologie).
GAARCH-L : liste développée pour soutenir l'archéologie en Géorgie.
GISARCH : les systèmes d'information géographique appliqués en archéologie. L'activité sur cette liste est par "paquets". Voir aussi Archcomp-L.
GLASS-LIST : consacrée aux verres historiques, doit être intéressante pour les abonnés à Histarch.
GREEKARCH : sur le monde grec ancien, de l'Age du Fer à l'époque byzantine. Hébergée par l'Université du Michigan tout comme sa petite sœur, Romarch (voir infra).
HISTARCH : sur l'archéologie historique en Amérique du Nord. En général, discussions sur des sites XVIe-XIXe siècles et donc sur la production matérielle européenne de ces époques.
HUMEVO-L : Human evolutionary research discussion list.
IND-ARCH : relative à l'archéologie industrielle.
Italian-archaeology : encore une récente création en date de mars 1998. Bien sûr consacrée à l'archéologie de l'Italie, mais contrairement à ce que l'on pourrait penser il s'agit d'une initiative britannique pour fédérer en priorité les recherches dans ce domaine issues des îles britanniques.
LITHICS-L : au départ pour la discussion de problèmes de typologie, débitage dans le domaine du lithique, on peut y trouver des annonces de colloques ou de chantiers de fouilles.
MESOLITHIC : liste axée sur le thème du mésolithique européen.
Mil-Arch : domaine de l'archéologie militaire.
MINING-HISTORY : encore une création de 1998; cette liste se consacre aux discussions sur l'ensemble des thèmes de l'histoire de l'extraction minière de sites britanniques et irlandais.
MUSEUM-L : quoique consacrée à la muséologie il y est très régulièrement discuté des sujets qui intéressent les dépôts de fouilles et musées contenant des collections d'archéologie. Une liste très dynamique (15 messages / jour en moyenne).
NAUTARCH : liste complémentaire à SUB-ARCH.
PACARC-L : l'archéologie de l'Océan Pacifique.
PAPY : papyrologie et épigraphie de l'Egypte gréco-romaine.
ROCK-ART : intéressante liste qui discute régulièrement de l'art rupestre sur tous les continents avec bien sûr une bonne prépondérance pour l'art nord-américain.
ROMARCH : cousine de Greekarch, toutes deux hébergée par l'Université du Michigan. Bonne activité des abonnés qui peuvent dialoguer sur la localisation de Nemetotalio ou encore des fresques découvertes en mars 1998.
STANDPIPE-L : l'une des dernières-nées, 1998, spécialisée sur l'archéologie et l'ethnologie des Caraïbes.

SUB-ARCH : archéologie sous-marine.
XYLHIST-L : histoire et archéologie des bâtiments en bois.

Le sujet de mon article est entièrement tourné vers les listes de discussions. Cependant dans l'univers des forums, peu nombreux en matière d'archéologie (voir Archéologia, avril 1998, n°344, p.5 pour des renseignements à leur sujet), mettons ici l'accent sur le seul forum en langue française, nzn.fr.archeologie. J'ai volontairement repris in extenso un texte de son "propriétaire".

Le forum de discussion nzn.fr.archeologie est né il y a un an, du constat simple et flagrant selon lequel l'archéologie francophone était totalement absente de tous les newsgroups (de la hiérarchie Usenet) et autres listes de diffusion consacrées à l'archéologie (exclusivement anglophones).
Ce constat, Yves Petident, ne voulait pas le considérer comme une fatalité. Archéologue médiéviste contractuel, en complément de son travail de recherche, en plus d'un site web, consacré à l'archéologie médiévale francophone, il décida d'ouvrir un espace d'expression, de débat, d'échange d'informations et d'idées, et de publication. Il souhaitait donner ainsi une place à part entière à l'archéologie francophone sur l'Internet.
NiouZeNet, la coordination de serveurs publics nouvellement créée permis la réalisation de ce projet en hébergeant le forum sur le serveur Stingray en Suisse. En même temps qu'il devenait le premier groupe de discussion francophone 100 % libre en écriture et en lecture, consacré à l'archéologie, nzn.fr.archéologie était également un des premiers forums actifs de NiouZeNet.
Aujourd'hui, après un an d'activité, nzn.fr.archeologie est toujours le seul forum francophone d'archéologie. Une trentaine de contributeurs a participé à son développement. Parmi lesquels des professionnels, des amateurs, des étudiants... de divers pays. Les lecteurs sont plus nombreux, bien qu'impossibles à comptabiliser de façon précise. Mais si sa fréquentation est encore sporadique elle ne peut que se développer.
nzn.fr.archeologie participe au développement de l'archéologie francophone sur l'Internet, en complément de toutes les initiatives sur le ouèbe. Et, depuis un an, il fait partie intégrante de ce qui se fait dans ce domaine.
Mais tout est encore à faire pour que cet espace d'expression devienne réellement un outil de travail et de communication au service des archéologues. Les accès Internet devant se multiplier au sein des universités et des différentes institutions administratives et professionnelles, il est nécessaire que les acteurs actifs de l'archéologie participent à cette aventure.
Pour qu'enfin l'archéologie francophone, encore beaucoup trop confinée dans la confidentialité et l'élitisme, trouve sa place dans le paysage international de la recherche et de la culture.

Yves Petident.

Pour tous renseignements sur nzn.fr.archeologie, contacter le responsable du forum Yves Petident à

yves@ipoint.fr
Pour tous renseignements sur NiouZeNet :
http://www.vi-interpc/niouzenet/

4. Les archéologues français et européens sur les listes.

4.1. Dix-huit listes analysées.

On a analysé au cours du mois d'avril 1998 la répartition géographique des abonnés à une partie des listes mentionnées dans le tableau 4 ci-dessous. Ces 18 listes sont celles qui en principe intéressent des archéologues européens. Une image générale s'en dégage. Des particularismes se signalent.

Déjà, au vu du nombre des abonnés on se rend compte de la différence de contenus de celles-ci : comment expliquer d'une part une liste forte de plus de 2.000 abonnés (Arch-L) alors qu'une liste comme Italian-Archaeology ne compte que 90 abonnés ?
Tout d'abord de manière systématique, lorsqu'une liste est créée aux Etats-Unis (en général gérée par Listserv) le nombre d'abonnés de ce pays est largement prédominant. Par contre, lorsqu'une liste est créée en Grande-Bretagne (listes gérées par exemple par Majordomo) les abonnés européens atteignent les 30% par exemple Gisarch ou Arch-theory) . On peut conclure que les listes développées du côté européen répondent à des besoins spécifiques de notre région. La distinction entre une archéologie de tradition nord-américaine et une archéologie de tradition européenne se redécouvrent dans les listes de discussion sur Internet , tant au niveau général, les raisons de la création de nouvelles listes, qu'au niveau de chacune des listes possédant ses propres thèmes et domaines d'intérêt.

Le tableau qui suit donne par grande région géographique le nombre d'abonnés aux 18 listes de discussion analysées. Ces abonnés sont par ordre décroissant le reflet de l'informatisation des chercheurs, ensuite de la connectivité à Internet dans le pays et enfin de l'intérêt des chercheurs pour les thèmes débattus dans les listes.

Tableau 1 : pourcentages des abonnés à 18 listes de discussion et classés par région géographique
Nom de la liste Abonnés
(nombre)
USA Canada Amérique Union europ. Europe Afrique Asie Pacifique Moyen-Orient
Arch-L 2043 75,2 5,3 0,8 12,5 2,1 0,5 0,6 2,5 0,5
Britarch 845 32,4 1,4 0,1 62,2 0,9 0 0,3 2,5 0,2
Romarch 798 55,3 3,9 0,6 30,2 3,6 0,7 0,6 4,5 0,6
Ane 728 64,9 4,1 0,6 18,7 3,0 1,6 0,3 3,1 3,7
Sub-Arch 706 66,3 5,8 1,1 18,3 1,3 1,1 0,3 5,5 0,3
Arch-Theory 680 43,4 5,0 1,2 41,1 4,8 0,3 1,0 2,9 0,3
Gisarch 533 48,9 3,4 1,1 37,0 3,9 0,6 2,1 2,6 0,4
Rock-Art 517 75,1 4,8 2,1 11,4 2,1 1,0 0,6 2,9 0
Asaonet 449 60,8 6,5 0,2 12,9 3,3 0 1,8 14,5 0
Greekarch 398 73,0 3,3 0,2 17,6 1,2 0,2 1,5 2,8 0,2
Archcomp-L 383 47,1 4,2 1,3 34,3 6,3 0,5 2,9 2,6 0,8
Arch-metals 350 45,3 6,3 0 41,0 3,1 0,3 0 3,4 0,6
Paleoanthro 280 74,1 4,6 0,4 12,9 2,5 0,4 0,4 4,7 0
Lithics-L 266 70,3 6,0 1,5 13,2 1,5 1,5 0,7 4,9 0,4
C14-L 261 59,5 4,6 2,7 17,2 3,4 1,5 3,8 6,9 0,4
Ceramics-L 197 65,0 3,5 1,0 22,5 3,0 0,5 0 3,0 1,5
Arch-de 138 14,5 2,2 0,7 72,5 10,1 0 0 0 0
Italian-Archaeology 90 45,6 1,1 1,1 45,6 5,5 0 0 1,1 0

4.2. Premières observations.

Pour ne plus y revenir, on constate la rareté des abonnés d'Amérique centrale, d'Amérique du Sud, d'Afrique et d'Asie.

De manière systématique les connexions africaines existantes partent d'un seul Etat (Afrique du Sud) alors que l'essentiel des connexions du Moyen-Orient sont toujours issues d'Israël.

L'absence d'un nombre important d'abonnés asiatiques alors que les nouvelles technologies y sont bien présentes peut être le reflet ici du manque de développement de la communauté des archéologues dans l'ensemble des Etats (Japon excepté).

Les abonnés d'Europe orientale et des rares Etats d'Europe occidentale non membres de l'Union européenne (notamment la Norvège) sont en nombre sensiblement égal par rapport aux abonnés du Pacifique c'est-à-dire d'Australie et de Nouvelle-Zélande.

Le réseau mondial est pour l'instant utilisé par l'Amérique du Nord et par l'Europe occidentale. Les autres régions d'ancrage du Web sont la zone orientale de l'Europe, le Pacifique, l'Afrique du Sud et Israël.

Contrairement aux clichés véhiculés par la presse, Internet n'est qu'un très bon miroir de l'inégalité d'accès à la documentation mondiale : les populations des Etats développés accèdent à un réservoir en constant et rapide développement alors que les autres n'y ont accès qu'au compte gouttes. L'analyse d'une communauté de chercheurs par les listes de discussion Internet permet les mêmes développement que les études sur les structures de recherches des pays du tiers monde (voir les travaux de l'ORSTOM , M.Gaillard notamment). La représentativité de ce genre d'analyse en ressort renforcée.

Peut-être le développement du réseau dans les régions mal ou très mal connectées passera-t-il par la création de liste aux contenus adaptés: Asaonet peut être en est-il déjà un prémisse. En effet, le sujet traite du Pacifique et ceci explique certainement le nombre important d'australiens et de néo-zélandais abonnés, quatre fois plus que pour les autres listes !
En Europe, on possède déjà deux exemples : Arch-de et Britarch.
L'exemple de Arch-de est unique en son genre : 82% des abonnés sont européens mais il s'agit d'une liste en allemand créée initialement pour l'archéologie allemande, de ce fait 86% des connectés sont résidents en Allemagne.
Le second exemple européen est Britarch, créée pour servir d'organe de liaison aux archéologues britanniques : 62,0% des abonnés sont résidants de l'Union Européenne, mais 93% sont britanniques.
Leur existence et leur dynamisme éclairent l'une des voies à suivre : celle de véritables organes de liaison en Europe installés sur le réseau mondial.

L'importance systématique d'abonnés américains sur des listes qui parfois n'ont pas d'utilité immédiate pour des archéologues des Etats-Unis suggère que ce pays est pour l'heure le seul où règne une "culture internet". On s'abonne pour être informé, ensuite et seulement ensuite par véritable intérêt. C'est encore le contraire en Europe où les revues classiques "papier" servent d'organes de liaison.

En conclusion de ce tour d'horizon mondial, on peut résumer les observations de la manière suivante.

Une bonne partie des listes ont été créées aux Etats-Unis et 70% environ des membres sont de ce pays. La plus grande partie des autres listes ont été développées en Grande-Bretagne et attestent d'une forte représentativité européenne de 30% à 45%, bien sûr dominée par des britanniques.
Cependant, aujourd'hui seuls les chercheurs américains investissent de manière conséquente la presque totalité des listes de discussion et ceci illustre, outre leur intégration de l'outil fournit par Internet, la prééminence de leurs travaux. Les autres pôles - secondaires - sont l'Europe occidentale distançant aisément les pays développés du Pacifique, l'Europe orientale et des Etats isolés comme l'Afrique du sud et Israël. L'ensemble du reste des continents américains, l'Asie et l'Afrique restent à l'écart de la communication.

Quelles leçons tirer de l'utilisation des listes de discussion en archéologie au sein de l'espace européen ?

4.3. Les listes de discussion dans l'Union Européenne.

La fiabilité d'une étude chiffrée de ces listes est renforcée lorsque l'on se concentre sur la répartition des abonnés de l'Union européenne; celle-ci reflète la situation des connexions au réseau Etat par Etat.

Le tableau 2 ci-dessous décline les 15 Etats de l'actuelle Union Européenne quant aux abonnés aux 18 listes déjà étudiées dans les pages précédentes.

Tableau 2 : Situation dans les Etats de l'Union Européenne pour les 18 listes étudiées et par ordre décroissant d'abonnés (valeurs avril 1998) :
  Uk De It Nl Se Es Ie Fi Fr Dk Be Gr Lu Pt At
Britarch
(524)
93,3 0,6 0,8 1,2 0,4 0,4 2,3 0 0,4 0 0 0,2 0 0,4 0
Arch-theory
(276)
64,9 8,7 2,5 2,5 7,6 4,0 1,8 0,4 1,4 1,2 1,4 1,4 0,4 1,4 0,4
Arch-L
(256)
44,9 10,9 8,2 7,4 7,4 6,2 3,5 2,7 2,7 1,9 1,6 1,6 0,5 0,5 0
Romarch
(241)
43,6 9,1 13,3 5,4 3,7 9,9 1,6 1,6 4,1 2,5 2,1 0,9 0 0,9 1,3
Gisarch
(195)
64,1 3,6 4,1 5,1 3,6 6,1 2,6 0,6 2,0 2,0 3,2 1,5 0 1,5 0
Arch-metals
(143)
54,5 14,7 4,9 3,4 4,9 2,8 1,4 0,7 5,6 2,8 0,7 2,2 0 0,7 0,7
Ane
(136)
18,4 19,8 11,8 5,1 5,1 9,6 0 2,9 9,6 7,3 3,7 3,7 0 0,8 2,2
Archcomp-L
(130)
50,8 9,2 8,5 5,4 3,1 6,9 2,3 1,5 2,3 0,8 0,8 3,8 0 0,8 3,8
Sub-arch
(129)
51,9 11,6 5,4 3,9 5,4 5,4 0 0,9 3,1 5,4 0,8 2,3 0 3,9 0
Arch-de
(100)
2 86 1 1 1 0 0 1 1 0 0 0 2 0 5
Greekarch
(70)
21,4 8,6 15,7 1,4 5,7 4,3 1,4 2,8 2,8 4,3 2,8 24,3 0 0 4,5
Rock-art
(59)
39,0 10,2 8,5 1,7 1,7 11,9 0 1,7 6,8 3,3 1,7 0 0 13,5 0
Asaonet
(58)
31,0 12,1 8,7 17,2 6,9 0 0 3,4 8,7 10,3 1,7 0 0 0 0
C14-L
(45)
31,0 22,2 2,2 4,4 0 6,7 0 4,4 13,3 4,4 0 4,4 0 2,2 4,4
Ceramics-L
(44)
52,3 11,4 6,8 2,3 6,8 4,5 0 0 6,8 0 0 6,8 0 0 2,3
Italian-archaeology
(41)
61,0 7,4 19,6 2,4 0 2,4 0 0 2,4 0 0 2,4 0 0 2,4
Paleoanthro
(36)
41,7 8,3 5,5 8,3 0 16,7 2,8 2,8 2,8 2,8 2,8 5,5 0 0 0
Lithics-L
(35)
40,0 20,0 2,9 5,7 2,9 8,6 2,9 0 11,4 5,7 0 0 0 0 0
  Uk De It Nl Se Es Ie Fi Fr Dk Be Gr Lu Pt At
Uk: Grande-Bretagne, De: Allemagne, It: Italie, Nl: Pays-Bas, Se: Suède, Es: Espagne, Ie: Irlande, Fi: Finlande,
Fr: France, Dk: Danemark, Be: Belgique, Gr: Grèce, Lu: Luxembourg, Pt: Portugal, At: Autriche.

Immédiatement saute aux yeux la connectivité des collègues britanniques. Ils représentent de 30% à 60% des abonnés à l'ensemble des listes. Suit un groupe de pays constitué par l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Italie et l'Espagne où se trouvent environ 5% des abonnés européens. Un troisième groupe comprend la France, le Danemark, et la Suède. Les abonnés aux listes y totalisent un peu moins de 5% de l'ensemble. Enfin, le quatrième et dernier groupe, constitué des Etats mal connectés au Web : Autriche, Belgique, Finlande, Grèce, Irlande, Luxembourg et Portugal.

Une première approche par les ratios doit être tempérée par les chiffres réels des abonnés (non proposés ici). En réalité, seuls les deux premiers groupes peuvent être considérés comme utilisant réellement le Web. Les distinctions au niveau des troisième et quatrième groupes se jouent à l'abonné. Par exemple, le nombre d'abonnés français aux 18 listes de l'étude fluctuent entre 1 et 13 (voir tableau 3) !

La conclusion est la suivante : la communauté des archéologues n'utilisent le Net que dans 5 des 15 Etats de l'Union Européenne !

L'exemple de l'Italie et de l'Espagne d'une part, la dynamique de l'équipement et des connexions à Internet vécue depuis 1997 en France d'autre part, permettent d'être convaincu qu'il s'agit d'une question de temps, une ou deux années au maximum avant de voir les différentes communautés scientifiques totalement présentes sur Internet. En effet, en Italie et en Espagne, les abonnés aux listes de discussion en archéologie ont décuplés en une seule année, entre 1997 et 1998.

Que représentent les branchements français ? Je reprendrai le nombre réel des abonnés recensés dans les 18 listes analysées.

Tableau 3 : comparaisons entre abonnés britanniques et français des 18 listes étudiées.
Listes étudiées UK FR
Arch-L 125 7
Romarch 105 10
Ane 25 13
Sub-arch 67 4
Britarch 489 2
Arch-theory 179 4
Gisarch 125 4
Rock-art 23 4
Asaonet 18 5
Greekarch 15 2
Archcomp-L 66 3
Arch-metals 78 8
Paleoanthro 15 1
Lithics-L 14 4
C14-L 14 6
Ceramics-L 23 3
Arch-de 2 1
Italian-archaeology 25 1

Ces chiffres sont largement en deçà de ce qu'ils pourraient être. En effet, le nombre d'archéologues en Grande-Bretagne est sensiblement identique aux postes existants en France. Pourquoi alors découvrir jusqu'à 489 abonnements britanniques à Britarch, alors que les abonnés français totalisent un maximum de 13 abonnés sur Ane?
L'usage quotidien de ce fantastique outil de travail qu'est Internet a encore de longs mois de développement dans la communauté des archéologues français.

5. Les listes de discussion.

5.1.Comment s'abonner et se désabonner?

Il faut surtout connaître la commande d'abonnement, l'adresse où envoyer cette commande, l'adresse où envoyer les messages à la liste et la commande pour se retirer d'une liste .

Il faut envoyer dans le corps du texte de votre courrier la phrase de commande sans aucun autre texte. Il faut vérifier qu'aucune signature ne s'ajoute automatiquement au document (sous Eudora voir que l'option 'signature' soit mise sur 'none').

Les commandes du programme Listserv peuvent être téléchargées en envoyant la commande "info refcard" à l'adresse

listserv@listserv.acsu.buffalo.edu
La liste des commandes Mailbase peut être obtenue en envoyant à l'adresse
mailbase@mailbase.ac.uk
la commande "send mailbase user-guide"

Enfin, pour les autres programmes de gestion de listes (listproc, par exemple) on peut recevoir un document en envoyant la commande "get mailer cmd" à l'adresse

listserv@ubvm.cc.buffalo.edu
Archives : Il existe peu de cas où des archives ne sont pas conservées. Si celle-ci ne sont pas accessibles par un site Web (voir tableau 3 ci-dessous), en général, et surtout pour les listes gérées par Listserv, il faut agir en deux temps: envoyer au serveur la commande "index (nom de liste)". Puis après avoir parcouru le message envoyé par le serveur de liste, on peut récupérer le contenu des fichiers intéressants, après avoir reçu les numéros de référence du/des fichier(s) (logxxxx), en envoyant la commande "get (nom de liste) logxxxx".

Tableau 4 : les listes de discussion en archéologie sur Internet classées par ordre alphabétique.
Nom de la liste Commande pour s'abonner Adresse pour l'abonnement / fin d'abonnement Adresse pour poster à la liste Commande pour se retirer d'une liste Adresse des archives
ADS-ALL Subscribe ads-all (prénom nom) Mailbase@mailbase.ac.uk> Ads-all@mailbase.ac.uk Leave ads-all  
AIA-L Subscribe aia-l Majordomo@brynmawr.edu Aia-l@brynmawr.edu Unsubscribe aia-l  
ANE Subscribe ane Majordomo@asmar.uchicago.edu Ane@oi.uchicago.edu Unsubscribe ane http://www-oi.uchicago.edu/OI/ANE/OI_ANE.html
ARCH-DE Subscribe arch-de Majordomo@charon.ufg.uni-freiburg.de Arch-de@charon.ufg.uni-freiburg.de Unsubscribe arch-de  
ARCH-L Subscribe arch-l prénom nom Listserv@postal.tamu.edu Arch-l@tamvm1.tamu.edu Signoff arch-l http://tamvm1.tamu.edu/~arch-l/relatedfiles/
ARCH-THEORY Subscribe arch-theory prénom nom Mailbase@mailbase.ac.uk Arch-theory@mailbase.ac.uk Leave arch-theory  
ARCHCOMP-L Sub archcomp-L prénom nom Listserv@listserv.acsu.buffalo.edu Archcomp-l@listserv.acsu.buffalo.edu Unsub archcomp-l http://listserv.acsu.buffalo.edu/archives/archcomp-l.html
ARCH-METALS Join arch-metals prénom nom Mailbase@mailbase.ac.uk Arch-metals@mailbase.ac.uk Leave arch-metals  
ARTIFACT Subscribe artifact prénom nom Listserv@umdd.umd.edu Artifact@umdd.umd.edu Signoff artifact  
AUSARCH-L Subscribe ausarch-l (nom) listproc@listproc.anu.edu.au Ausarch-l@listproc.anu.edu.au Unsubscribe ausarch-l  
BRITARCH Join britarch (nom prénom) Mailbase@mailbase.ac.uk Britarch@mailbase.ac.uk Leave britarch  
C14-L Subscribe c14-l prénom nom Listserv@listserv.arizona.edu C14-l@listserv.arizona.edu Signoff C14-L http://listserv/lsv/www/c14-l.html
GISARCH   Mailbase@mailbase.ac.uk Gisarch@    
GREEKARCH Subscribe greekarch (adresse e-mail) Majordomo@classics.isa.umich.edu Greekarch@classics.lsa.umich.edu Unsubscribe greekarch http://www.umich.edu/~classics/archives.html
HISTARCH Subscribe histarch prénom nom Listserv@asuvm.inre.asu.edu Histarch@asuvm.inre.asu.edu Signoff histarch  
HUMEVO-L Subscribe humevo prénom nom listserv@freya.cc.pdx.edu Humevo-l@freya.cc.pdx.edu Unsubscribe humevo-L  
IND-ARCH Subscribe ind-arch (prénom nom) Mailbase@mailbase.ac.uk Ind-arch@mailbase.ac.uk Leave ind-arch  
INTARCH-INTEREST Subscribe intarch-interest prénom nom Mailbase@mailabse.ac.uk Intarch-interest@mailbase.ac.uk Leave intarch-interest  
Italian-archaeology Subscribe ads-all (prénom nom) Mailbase@mailbase.ac.uk Italian-archaeology@mailbase.ac.uk Leave italian-archaeology  
LITHICS-L Subscribe lithics-l prénom nom Listserv@listserv.acsu.buffalo.edu Lithics-l@listserv.acsu.buffalo.edu Signoff lithics-l  
MINING-HISTORY join mining-history (prénom nom) mailbase@mailbase.ac.uk   Leave mining-history http://www.exeter.ac.uk/~pfclaugh/mhinf/
MUSEUM-L Subscribe museum-l prénom nom Listserv@home.ease.lsoft.com Museum-l@home.ease.lsoft.com Signoff museum-l http://home.dc.lsoft.com/archives/museum-l.html
PALEOANTHRO Subscribe paleoanthro Majordomo@list.pitt.edu PaleoAnthro@list.pitt.edu Unsubscribe paleoanthro (adresse e-mail)  
ROCK-ART Subscribe rock-art prénom nom Listserv@asuvm.inre.asu.edu Rock-art@asuvm.inre.asu.edu Signoff rock-art  
ROMARCH Subscribe romarch Majordomo@rome.classics.lsa.umich.edu Romarch@rome.classics.lsa.umich.edu Unsubscribe romarch http://www-personal.umich.edu/~pfoss/romarch.html
STANDPIPE-L subscribe standpipe-l (prénom nom) listserv@lists.vcu.edu   Unsubscribe standpipe-L http://www.vcu.edu/vcu/oit/listcmd.html
SUB-ARCH Subscribe sub-arch prénom nom Listserv@asuvm.inre.asu.edu Sub-arch@asuvm.inre.asu.edu Signoff sub-arch  
XYLHIST-L Subscribe xylhist-L (prénom nom) Listserv@hr.25.sas.ac.uk Xylhist-L@hr25.sas.ac.uk Unsubscribe xylhist-L  

5.2. Quelques autres fonctions.

Je viens de voir les modalités d'inscription et de sortie d'une liste de discussion. Il est intéressant avant de conclure de voir quelques fonctionnalités très intéressantes que l'on oublie souvent.

La principale angoisse pour un nouveau venu au courrier électronique, c'est l'engorgement de sa boîte aux lettres. Une commande permet de remédier au moins partiellement à cela : "digest". Le digest consiste en l'envoi une fois par jour de la totalité des messages des dernières 24 heures. Un abonnement digest à Museum-L change tout : au lieu de recevoir de 15 à 25 messages dans sa boîte, il n'y en a plus qu'un seul !

Il s'agit d'attendre la confirmation de son abonnement à la liste, puis d'envoyer une nouvelle commande à l'adresse du serveur de liste libellée de la manière suivante :

Pour listserv : "set (nom de la liste) digest", pour majordomo : "subscribe (nom de liste)-digest", pour listproc : "set (nom de la liste) mail digest", mailserv ne comprent pas cette option, alors que mailbase depuis le 3 août de cette année l'interprète correctement avec "set (nom de la liste) digest".

Vous partez quinze jours en mission et vous ne voulez pas voir la BAL remplie à votre retour ? Suspendez temporairement la réception des messages. Comment ? Par l'envoi d'une phrase de commande au serveur de liste de la manière suivante :

Pour listproc : "set (nom de la liste) mail postpone", pour listserv : "set (nom de la liste) nomail", pour mailbase : "suspend mail (nom de la liste)", pour mailserv et majordomo : commande inconnue.

Vous êtes de retour ? Pas de problème, on envoie maintenant la commande suivante :

Pour listproc : "set (nom de la liste) mail digest", pour listserv : "set (nom de la liste) digest", pour mailbase : "resume mail (nom de la liste)", pour mailserv et majordomo : commande inconnue.

Et n'oubliez pas que tout est archivé quelque part.

Enfin, il faut toujours conserver sous forme papier les courriers de confirmation d'abonnement qui synthétisent les commandes usuelles, la nétiquette, et les règles en usage sur la liste.

6.Conclusions.

Ce tour d'horizon d'un secteur du réseau Internet a permis de se convaincre de la partialité de la notion de réseau mondial, de la prééminence des Etats-Unis quant à sa connectivité au Web, ainsi que de la bonne place - en plein développement - de l'Europe, du Canada, de l'Australie/Nouvelle-Zélande.

Il a été montré l'absence actuelle de connectivité de l'Amérique Centrale, de l'Amérique du Sud, de l'Afrique et de l'Asie.

Enfin, au sein de l'Union Européenne et pour le domaine de l'archéologie se démarquent la Grande-Bretagne - bien présente - , l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Italie et l'Espagne. Ces deux derniers pays connaissent une nette augmentation des abonnés depuis seulement un an.

Il reste dix Etats européens (dont la France) où l'outil de travail qu'est Internet n'est pas encore suffisamment employé.

Le cas français est symptomatique. Dans les grandes masses il existe environ le même nombre d'archéologues en Grande-Bretagne et en France. On peut trouver plusieurs centaines d'abonnés outre-manche pour seulement une dizaine dans l'hexagone !
Plusieurs chiffres montrent cependant que nous sommes en France au début d'une phase de changement dynamique. Les choses évoluent très vite sur Internet. Six mois sont assez pour révolutionner l'image construite dans ces pages.

Addenda et corrigenda.

Note : Cette rubrique me permet d'ajouter des informations obtenues postérieurement à la publication de l'article.

adresse d'abonnement à Mesolithic : majordomo@watarts.uwaterloo.ca
commande : subscribe mesolithic (votre adresse e-mail)

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