Etape : Agadir

LE HAUT-ATLAS AU COEUR BERBERE
... véritable muraille naturelle, la chaîne du Haut-Atlas avec ses sommets à plus de 4000 mètres d'altitude coupe le Maroc du nord au sud, séparant les plaines et la côte Atlantique, du désert et de l'Afrique. Elle est le royaume de la culture berbère.

1. Lire "Sur la route d'Aremd" (voir ci-dessous le texte).

"Ce matin, nous avons laissé les murailles rouges de la ville de Taroudant continuant à nous enfoncer à l'intérieur des terres. Depuis hier, nous longeons, dans l'aride plaine, les collines à l'Est d'Agadir, qui, au fil des kilomètres, s'affirment en de belles et hautes montagnes. Il n'y a pas plu depuis longtemps, le paysage est poussiéreux, la terre change régulièrement de couleurs : de l'ocre au beige claire. Régulièrement, nous passons de décors caillouteux et secs aux champs fertiles d'exploitation agricole ou de zones de reboisement. Ici, on essaie de faire pousser l'eucalyptus. Puis, devant surgissent les hautes montagnes. Nous attaquons les zigzags de l'étroite route du col de Tizi'n Test qui nous amènera par la vallée jusqu'à Asni. De là, nous prendrons la piste pour atteindre les villages d'Imlil et d'Aremd. A 100 mètres du col, un caillou pointu roule sous la voiture. Très vite, une forte odeur d'essence nous alerte : le réservoir est percé. Pas de chance, nous sommes à 2092 mètres et l'essence coule sur la route. Fort heureusement, nous sommes tout proche d'un restaurant du col "Le Bellevue" dont le jeune patron nous donne l'astuce pour nous dépanner en colmatant le trou avec du savon. Soulagés, nous faisons la pause chez lui en savourant une délicieuse omelette berbère.
Vers 15h00, nous repartons pour la longue descente vers Asni. Nous sommes à présent au coeur de l'Atlas, dans cette chaîne de montagnes encore en mouvement. N'oublions pas le tremblement de terre qui détruit Agadir en 1960. Ici les vallées sont fertiles : arganiers, chênes verts et cyprès ornent les magnifiques pentes abruptes. La roche est rouge, puis soudain, après un virage, elle est noire. Les villages se fondent dans le décor. En début de soirée, nous sommes sur la piste d'Imlil, le long de l'Oued Mizane. On y récolte les noix et les pommes. A la nuit tombante, nous grimpons l'abrupte piste caillouteuse qui mène à Aremd situé à 2000 mètres d'altitude pour retrouver la famille El Kadi qui ne nous attend pas."